Publicatie Les champs électromagnétiques 2,4 GHz affecte la réponse de l’oscillateur circadien dans la lignée cellulaire du cancer colorectal DLD1 à la régulation médiée par miR-34a

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Publicatie - Gezondheid

Bron via PubMed

Olejárová S. et al.

L’exposition aux technologies sans fil, utilisant des champs électromagnétiques de radiofréquence (CEM-RF) a des effets possibles sur les processus biologiques. Dans cette étude, les scientifiques ont examiné cette influence possible sur le rythme circadien. Il s’agit d’un rythme interne qui aide notre corps à réguler les cycles de l’éveil et du sommeil et d’autres fonctions physiologiques importantes. Le micro-ARN miR-34a jouerait un rôle important à cet égard. C’est une sorte de messager génétique. Les scientifiques qui ont publié cette étude soutiennent que les CEM-RF peuvent modifier l’expression (c’est-à-dire la copie d’une partie de l’ADN en ARN) de miR-34a et ainsi affecter le fonctionnement de notre rythme biologique. Ainsi, ils ont étudié l’influence d’une présence accrue et réduite de miR-34a sur différents gènes dans une lignée cellulaire. Les lignées cellulaires sont des cellules humaines, généralement issues de cancers, qui sont immortelles et peuvent continuer à se diviser à l’infini en laboratoire. Bien que ces résultats ne soient pas toujours parfaitement transposables à une situation humaine, les lignées cellulaires sont des modèles largement utilisés qui nous donne un aperçu des mécanismes possibles en jeu.

Néanmoins, cette étude présente certaines limites dans sa conception expérimentale. Ainsi, les chercheurs ont utilisé un système de routeur Wi-Fi pour exposer leurs lignées cellulaires. Cependant, ce système d’exposition n’est pas approprié pour les études de laboratoire in vitro (en dehors de l’organisme vivant, dans de la verrerie de laboratoire), car l’exposition réelle des cellules est très difficile à contrôler. En outre, les critères de qualité des études de laboratoire n’ont pas été respectées : par exemple, les tests n’ont pas été réalisés en aveugle, ce qui pourrait entraîner un changement (inconscient) chez les chercheurs lors de l’analyse ou de l’exposition des échantillons, ce qui pourrait fausser les résultats. La température des échantillons n’a pas non plus été contrôlée avant, pendant ou après l’exposition, de sorte que des effets qui dépendent de la température ne peuvent pas non plus être exclus. Il convient en outre de noter qu’il est très important d’avoir un contrôle négatif. Un contrôle négatif permet de vérifier ce qui se passe en l’absence d’exposition à des CEM-RF, de sorte que les effets observés lors de l’exposition des cellules puissent être directement comparés à ces cellules contrôles, non exposées, pour ainsi voir l’effet réel lié à l’exposition. Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé un film protecteur pour effectuer le contrôle négatif. Cette méthode est inhabituelle : d’une part, nous ne savons pas si ce film protège complètement l’échantillon et, d’autre part, nous ne savons pas si la protection elle-même, modifiant l’environnement des cellules, n’a pas un impact sur la croissance et les propriétés biologiques des cellules.

Bien que ces résultats soient intéressants et méritent des recherches supplémentaires, il reste encore beaucoup de travail à faire avant de comprendre la relation potentiel entre CEM-RF, miR-34a, et rythme biologique.