Publicatie Effets des champs de radiofréquences des communications 5G sur le microbiome fécal et les profils métaboliques chez la souris

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Publicatie - Gezondheid

Bron via Sci Rep.

Wang X, Zhou G, Lin J, et al.

Dans cette étude, les chercheurs ont examiné les effets de l’exposition aux champs électromagnétiques 5G (CEM-5G) sur le microbiote intestinal et leurs métabolites chez la souris. Le microbiote intestinal, aussi appelé flore intestinale, désigne l’ensemble des micro-organismes (bactéries, virus, champignons, parasites etc.) qui vivent en commensalité dans le système digestif, c’est-à-dire sans causer de maladie. Au contraire, ces micro-organismes jouent un rôle essentiel et sont nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. Dans ce cas, les métabolites sont des composés qui proviennent de la dégradation de certains aliments par le microbiote.

Les chercheurs ont réparti les animaux de manière aléatoire en deux groupes de 8 souris chacun : un groupe exposé aux CEM-5G et un groupe « sham ». Cette condition « sham » nécessite de placer les animaux de ce groupe dans les mêmes conditions que ceux exposés à l’exception de l’exposition. Cela permet de s’assurer qu’une différence entre les deux groupes, si elle existe, est due à l’exposition et non à un autre paramètre de l’environnement de test qui diffèrerait entre les deux groupes. Les souris ont été exposées pendant 21 jours à raison d’une heure par jour. Après l’exposition, les chercheurs ont récolté les excréments des souris afin d’analyser leur composition en bactéries, virus, parasites et champignons, etc. et leurs métabolites.

La composition du microbiote intestinal des souris exposées aux CEM-5G était très différente entre les deux groupes. En effet, certains micro-organismes étaient très présents chez les souris exposées et beaucoup moins chez les souris non-exposées, et inversement. Les métabolites retrouvés dans les excréments des deux groupes étaient significativement différents. Certains d’entre eux étaient plus nombreux dans le groupe exposé et d’autres moins nombreux.

Les chercheurs concluent que l’exposition aux CEM-5G entraine un changement du microbiote intestinal et des métabolites chez les souris. Ils recommandent la conduite d’études afin d’explorer l’association entre le microbiote intestinal et les effets sur la santé que cela pourraient engendrer.

Cette étude comporte d’importantes limites. En effet, les chercheurs n’ont pas conduit leurs expériences à l’aveugle. Or, cette condition est très importante car elle signifie que les chercheurs ne savent pas quels animaux ont été exposés ou non aux CEM-RF, de manière à éviter d’influencer les résultats, même de façon non-intentionnelle. De plus, les données de température ambiante mesurées pendant la période d’habituation montrées un écart important : 20-26°C. La température ne semble pas avoir été mesurée pendant l’exposition aux CEM-5G. Par conséquent, nous ne pouvons pas exclure que les résultats soient dû à une élévation de température pendant l’exposition. Enfin, aucune information sur la dose reçue par les souris n’a été mentionnée, nous ne savons pas à quel niveau elles ont été exposées.

Face à ces limites, les résultats de cette étude doivent être considérées avec précaution et aucune conclusion ne peut être tirée en ce qui concerne les effets des CEM-5G sur le microbiote intestinal et leurs métabolites chez la souris.