Publicatie Effet des ondes électromagnétiques de radiofréquences des stations de téléphonie mobile sur la fertilité masculine

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Publicatie - Gezondheid

Gharib, T. M., Almekaty, K., Abdel Aal, A. M., Abdel-Al, I., Deif, H., Hassan, G. M., Haty, A., & Alhefnawy, M. A.

Les chercheurs ont examiné les effets de l’exposition aux radiofréquences (CEM-RF) sur la fertilité chez l’homme dans une étude conduite dans le service d’urologie d’un hôpital universitaire italien entre décembre 2022 et juillet 2023. Les participants habitant une zone voisine d’une antenne relais ont été recrutés sur base du volontariat à l’exclusion des hommes présentant un problème de santé susceptibles d’altérer la fertilité ou plus généralement d’altérer leur santé comme le diabète, l’hypertension artérielle et le tabagisme.

Les chercheurs ont formé deux groupes : un groupe d’étude avec des personnes habitant à un rayon de 100 mètres autour d’une antenne relais avec au moins une exposition tous les jours pendant 12h depuis 6 moins et un groupe contrôle, c’est-à-dire individus vivant à plus de 100 mètres d’une antenne relais. Chaque individus de contrôle était associé à une paire en fonction de l’âge et du sexe.

Un entretien au sujet de l’histoire médicale du participant et une évaluation clinique ont été réalisées et, un échantillon de sperme a été fourni par chaque participant. Les chercheurs ne donnent pas davantage de détails sur les données collectées.

Les paramètres évalués étaient la concentration en spermatozoïdes, le nombre de spermatozoïdes, leur vitalité (c’est-à-dire le pourcentage de spermatozoïdes vivants), leur motilité (c’est-à-dire leur capacité à se déplacer de manière efficace) et leur morphologie (c’est à-dire la forme de leur tête et de leur queue par exemple), et l’acidité du sperme. Une augmentation du pourcentage de spermatozoïdes morts ou immobiles indique une vitalité ou motilité réduite, ce qui peut entrainer des problèmes de fertilité.

Au total, 216 individus ont été inclus dans l’étude (108 par groupe). Ils étaient âgés entre 18 et 60 ans. Bien que les moyennes pour chaque paramètre étaient légèrement inférieure dans le groupe « exposé » (à l’exception du pH), les différences observées entre les deux groupes n’étaient pas statistiquement significatives, ne permettant pas de conclure à une différence selon le groupe d’exposition. Toutefois, elles étaient parfois assez proche du seuil statistique pour certains paramètres.


Les chercheurs évoquent seulement deux limites à leur étude, l’une en lien avec la petite taille de l’échantillon et l’autre en lien avec la courte période de suivi. Or, les chercheurs ne semblent pas avoir conduit une étude avec un suivi des participants mais plutôt introduit la condition de l’exposition (6 mois, 12 heures par jour) comme un critère d’inclusion dans l’étude. Le type d’étude réalisée est confus. Nous n’avons pas de détails concernant la récolte de données et des échantillons de sperme. Ces informations sont importantes afin de s’assurer que les procédures de collectes et de conservation sont bien respectées par exemple. Concernant l’évaluation de l’exposition, plusieurs problèmes sont à relever. D’abord, les groupes exposés/non exposés sont basés sur des critères peu fiables (distance à l’antenne) ne permettant pas d’objectiver les niveaux d’exposition réels. Nous n’avons pas d’information sur la date d’installation de l’antenne, ni sur la durée d’habitation dans la zone du groupe considéré comme « exposé » (près de l’antenne) ou sur l’environnement du groupe « non exposé ». Les autres sources d’exposition aux CEM-RF comme les téléphones mobiles n’ont pas été considérées. En outre, les analyses statistiques et le choix des tests restent inconnus. Cette étude manque de clarté et de précisions quant à la méthodologie adoptée par chercheurs. Une autre limite est la non prise en compte de facteurs de confusion importants dans l’infertilité comme la consommation d’alcool par exemple. La conclusion des chercheurs est également confuse et s’appuie davantage sur d’autres études choisies dans la littérature que leur propre étude. Face à ces limites, il convient de considérer les résultats de cette étude avec précaution.